Juillet/Août

Le 4 juillet 1996.
Ma chère Sandre,
J’ai reçu ton épais courrier ce matin. Merci pour ton attention. Je lirai les petits textes d’amour ce soir.
Je suis sur la pelouse arrière du château, au-dessus de moi un ciel contrasté, mais à dominante nuageuse. Je viens de terminer mon repas, avec de particulièrement bonnes petites pommes de terre du jardin.
Reçu ce matin un fax de Madeleine Chapsal : elle partait pour Ré sous la pluie.
J’ai imprimé ce que j’ai pu taper hier de mon mémoire, j’en suis à trente-huit pages, sans les notes de renvoi.
De multiples choses à faire tous azimuts.
J’espère que ton retour à Lyon s’est bien passé et que tes journées ne te semblent pas trop longues.
[...]
Je vais laisser ma peau happer les quelques rayons qui s’échappent du ciel floconneux, et je m’en retourne au passionnant labeur.
Je t’embrasse très fort.
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Le 5 juillet 1996.
Ma Sandre,
Ton courrier du 2 juillet me touche et provoque des pulsations contenues. Aimons-nous fort, en confiance, en complicités inventives ; terrassons nos angoisses et libérons nos instincts. J’attends nos instants charnels avec une gourmandise croissante.
Faisons de notre séjour à l’île de Ré un enchantement de tous les instants. La grandeur et la coquinerie, pas d’atermoiement ni de réserve...
Hé hé, mais pas non plus de déchaînements en public...
Douceurs, attentions, grandissement.
A très vite ma Sandre. De grosses étreintes.
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Le 8 juillet 1996.
Ma Sandre apaisée,
Après cette longue mais nécessaire oralité, je reprends la plume et t’envoie un ouvrage précieux qui m’est dédicacé : L’Eternel masculin de Jacqueline Kelen. Je dois avouer ne pas l’avoir lu en entier, non par manque de goût, mais par dispersion dans mon activité.
Après tes appels depuis l’hôpital, je reste très intrigué par ce que tu souhaites me proposer... de non « olé, olé ! » comme tu me le précises. [...]
Je ne sais si, par mes exigences, je peux réellement te rendre heureuse.
La pensée de Han Suyn nous colle bien : deux solitaires en quête d’une dualité bénéfique.
Ma bouche va à toi ma Sandre brûlante.
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Le 11 juillet 1996.
Sandre - 1,
A la veille de te retrouver, je me laisse vagabonder vers nos déjà nombreux souvenirs en commun.
Après un saut à Soissons, pour signature devant notaire d’un acte de vente, je me laisse transporter vers la Lutèce que je présume un peu vidée de ses autochtones.
Je ne suis pas parvenu à taper l’intégralité de mon mémoire avant mon départ, occupé par moult dossiers urgents. Une quinzaine de pages manuscrites patienteront jusqu'à mon retour.
Ton empressement à vouloir dissiper les ombres, après une mini-catharsis au téléphone, me touche beaucoup. J’espère que nous parviendrons à pérenniser notre relation et que mes volontés absolutistes ne te choqueront pas trop.
Nous avons déjà le charnel de notre côté, ce n’est pas si mal comme base. En dualité, tu es un délice de femme... Peut-être est-ce cette recherche légitime de l’indépendance qui entrave l’expression à d’autres que moi de ce que tu éprouves à mon endroit.
Laissons nos penchants s’épanouir sans se focaliser trop systématiquement sur les détails perturbateurs.
La capitale se fait bougrement sentir, le décor grisâtre aux tags avilissants s’impose à mon regard intolérant.
Je niche ici mes plus douces pensées pour toi ma Sandre...
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Le 16 juillet 1996.
Ma Sandre,
Comme promis les deux exemplaires du n°2 d’Histoire locale.
L’action reprend tous azimuts. J’espère que tu retrouveras vite le sommeil.
Je t’embrasse sans retenue.
Et deux photos de moi en prime. Gâtée ma Sandre !!!
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Mardi 23 juillet
0h43. De retour au château après le séjour à l’île de Ré chez Madeleine Chapsal, avec Sandre. Très agréable moment, découverte d’un lieu paradisiaque.
Sans mes lentilles et avec quelques bisons pris ce soir avec Heïm, je ne me sens pas très au point pour écrire ici... Abandon du Journal... Très mal. Reprise quand la clarté pointera...
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Le 24 juillet 1996.
Ma Sandre,
Loin à nouveau de toi, une morosité irrépressible m’envahit. J’espère que ce séjour t’a comblé. J’ai passé une délicieuse semaine en ta compagnie, et les quelques voiles ou discussions un peu tendues n’ont en rien entamé la tendance charmante de notre rapport.
Un seul regret, ne pas avoir pu m’attabler pour cause d’incommodités... Mais je n’en serai que plus gourmand la prochaine fois (décryptage nécessaire ma Sandre).
Quel bilan fais-tu de l’évolution de notre rapport ? Ton amour va-t-il croissant ou change-t-il de nature ?
A te lire, douce Sandre... Baises fougueuses...
[...]
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Le 26 juillet 1996,
Ma Sandre attentionnée,
Un paquet par jour de ma dulcinée, quel plaisir ! Je continue, moi, imperturbable, à te tracer quelques bêtises sur papier blanc.
L’ouvrage Le Vieux Limoges, dont je me suis occupé, est très réussi et l’iconographie qui le complète (des cartes postales de la ville au début du siècle prêtées par un journaliste de La Montagne) est parfaitement reproduite...
Je t’écris tout cela entouré des ondes musicales de l’harmonieuse Mariah Carey, sandrée pour l’occasion.
Pour le Limoges, gros service de presse à m’occuper : journaux, radios (je dois donner une interview par téléphone à Radio-France Limousin) et France 3. Je suis galvanisé et ça compense un peu mon manque charnel de toi, ma Sandre... Ma veuve poignet a du boulot, ‘de dieu ! écrit-il avec élégance.
Pour Histoire insolite je recherche toujours de l’iconographie. Le responsable des archives municipales de Rouen a cru à un canular lorsque je lui ai demandé l‘arrêté municipal sur la réglementation de la circulation des brouettes ! Un nouveau Lafesse ton ange ? Pourquoi pas... Ton fondement me manque, c’est déjà un début non ?
Je peine, je peine pour la correction de mon mémoire... Atla, atla, en revanche j’ai achevé la recherche des références de pages pour la centaine de citations du père Léautaud.
Je ne sais si le Always be my baby de la Carey donne des ailes à ma plume, mais je me sens transporté sur la page comme à ces moments uniques, inexplicables où les idées et l’écriture forment un ballet salutaire pour la création littéraire et l’avancement intellectuel.
Je te fais partager mon direct neuronal, et à ce moment précis je fourre langue, sexe et doigt dans tes antres chaudes et humides ma Sandre.
Un peu sérieux, un peu coquin, le dosage quotidien pour une forme olympique.
Une grosse médaille en chocolat pour toi ma douce. Et toutes mes pensées.
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Samedi 27 juillet
Attentat à Atlanta. Les jeux olympiques sont en deuil. Les médias font un festin de l’événement.
Ma Sandre m’envoie d’adorables lettres d’amour. Elle souffre de mon absence.
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Le 30 juillet 1996,
Sandre à dévorer,
Sitôt fini le gueuleton de midi, je me mets en place pour te répondre avant que l’on chuchote en direct des coquineries... Et que l’on se goûte jusqu'à satiété.
[Nous passons plus de temps à s’attendre qu’à vivre...]
Je ne crois pas qu’attendre l’autre se réduise à une non-vie. Chacun a son avenir à préparer, qui ne peut se résumer à de l’amour et de l’eau fraîche... Et es-tu certaine qu’une quotidienneté avec moi te satisferait ?
[Je sais que tu peux me rendre heureuse. A savoir si la réciproque est vraie, toi qui rêves d’absolu ?]
J’espère que tu sauras me rendre heureux en comprenant ce qui doit constituer la spécificité d’une femme et d’un homme dans un couple... Le temps doit être notre critère d’observation.
[Moi, la farouche, tu m’apprivoises. Pourquoi mon amour changerait-il de nature ? Il est vrai que tes brusqueries verbales sont parfois blessantes. Ne fais pas question-réponse, on s’égare à ce jeu-là.]
Je suis peut-être un peu rude dans mes paroles, mais c’est le signe que des choses me heurtent profondément, et c’est le penchant obligatoire d’un état non « mollusqueux »...
Je n’ai pas le sentiment de faire les questions-réponses ! Je mords ma Sandre... Comprendras-tu ce que je veux de douceur et d’amour infini, d’harmonie et de grandissement ?
[Tu ne trouves pas que je me donne bien plus à toi au fil du temps ?]
Un tendre baiser pour toi. Tu te donnes merveilleusement à moi ma Sandre, mais ne nous reposons pas sur nos lauriers. Parle-moi, sans métaphore, de ces « terres vierges » que tu m’as offertes...
[Je t’avais acheté un petit sachet de confiseries avec dedans des coussins, des quenelles et des roses des sables : as-tu tout aimé ?]
J’ai tout mangé tes confiseries... Ma gourmandise était comme à l’habitude... avant que je t’ouvre ma Sandre...
[Lafesse est vulgaire, tu ne lui ressembles pas.]
Lafesse n’est pas vulgaire, il se sert de la vulgarité sociale peut-être, mais il est incisif, a le sens de la répartie... Enfin je ne vais pas te faire un panégyrique... [...]
Je t’embrasse ta chatte, ta bouche et ton cul ma Sandre.
Au plaisir de te baiser... sans retenue.
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Le 30 juillet 1996,
Ma douce adorable,
Ta lettre me donne l’occasion de préciser quelques points :
Tout d’abord, je croyais t’en avoir déjà parlé mon amoureuse, je ne pourrai jamais me marier à l’église. Je ne suis pas croyant et la cérémonie à laquelle j’ai assisté lors du mariage de Nadette m’a confirmé dans ma position de rejet.
Je ne peux m’entendre dire : « Vous n’êtes pas deux mais trois dans votre couple »... ou alors je prends la vierge Marie comme complice surnuméraire, (hé hé) ! tout gentil que soit le curé.
Certes le mariage civil n’est qu’un bout de papier, mais l’engagement est avant tout moral et je n’ai pas besoin des fastes de l’informe Immanence. [...]
Mon plus grand amour pour toi.
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Le 6 août 1996
Ma Sandre contrastée,
Nous voilà à nouveau dans nos contrées respectives. Doux, non, fougueux week-end passé avec, malheureusement, la fatigue qui a gâché notre dimanche après-midi. J’aurais mieux fait de te proposer de rester au lit, bien qu’étroit, où nous avons si bien évolué.
L’essentiel est que notre amour ait pris le dessus, mais, c’est vrai, je ne saisis pas toujours tes réactions où ta générosité évidente se brésille au moindre coup de barre...
J’espère que nous nous retrouverons bientôt. Je ne suis pas très prolixe, désolé.
Je t’embrasse ma Sandre.
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Château d’Au., le 8 août 96.
Ma mignonne,
Merci pour tes deux ravissantes cartes et leur contenu. A défaut d’une abondance de mots, tu auras la voix de Mariah Carey pour te bercer.
J’essaierais d’approfondir les sujets coquins et sérieux qui transparaissent dans tes derniers courriers, et ceci très bientôt.
Ci-joint aussi la copie de l’article obtenu.
De tendres et profonds baisers... avant de nouveaux chevauchements fantastiques.
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Château d’Au., le 8 août 96,
Ma Sandre à prendre,
[...] Impossible d’incarner l’idéal de quelqu’un. Mais il faut tendre à... Tu sais ce que j’attends de ton amour.
Je ne me sens pas du tout porté à la destruction et au nihilisme, comme tu le fais dans ton courrier du 31 juillet, noir à se pendre. J’adore mon travail et je ne suis nullement « accablé » par ce que j’ai à faire.
[Je me sens faible sans toi, ma source lointaine. Une tristesse cette couche sans toi, mon toit. Mes plus tendres pensées te sont destinées. Prends soin de mon souvenir. Ta tendre.]
Comment dois-je « prendre soin » de ton souvenir ma Sandre ? Faut-il que j’établisse un culte ? Hé hé !
En fait, tu es pleine de contradictions : envie de vivre avec moi, mais tu crains de ne pas être satisfaite... curieux non ?
La femme doit aimer l’homme au-delà de tout et ne jamais se mettre en complicité contre lui. Le grandir dans tout ce que la femme peut offrir. Je ne veux pas d’une MLF.
Tu voudrais que je ne sois pas dérouté par la mise à nue de ton âme ? Je ne peux tout de même pas tout prendre sans réagir...
Pourquoi toujours t’afficher comme un portefaix sacrifié de tes malheurs ?
« Tu incarnais cet espoir » m’écris-tu : l’imparfait signifie-t-il la perte de tes illusions ? Je veux que tu rayonnes de bonheur ma Sandre, et les dernières cartes reçues en sont un témoignage. Je ne veux pas qu’on se suce réciproquement les plaies. Lèche plutôt mon foutre, bois ma pisse, joyeuse, [...]. C’est bien plus épanouissant non ? On se fera une entrevue avec rien que du lit... De l’amour, de la boisson et des aliments, c’est tout... ok ? Quand je viens à Lyon, on ne sort pas... on profite de nos capacités charnelles sans discontinuer...
Mais n’adopte pas la « légèreté ambiante » à laquelle tu te référais dans ton sombre courrier.
Si tu étais à Reims, on pourrait se voir toutes les semaines... mais ne pressons pas... Assure ton avenir et réussis, c’est tout ce qui m’importe.
Ci-joint copie du code civil pour l’adoption, on en discutera.
Une chaude pénétration pour toi, ma Sandre.


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Le 13 août 1996.
Sandre à la pêche,
Ma tendre fruitée, encore une ravissante carte multicolore pour moi. Gâté je suis. Je persiste moi dans le noir et blanc. Pour faire pétarader mes phrases dans un embrasement épistolaire, il me faudrait subtiliser un de ces rares instants où l’inspiration se mêle à l’encre de ma plume.
[..] Avant que je vienne faire la fête à ta délicate peau de pêche... Tout mon amour.
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Le 14 août 1996.
Sandre,
Tu as donc repris ta plume autodestructrice et, par conséquent, néfaste pour notre rapport. Vue la rudesse désespérée de tes propos, qui sonnent comme un glas, je me permets moi aussi de te rudoyer.
Pour résumer ton courrier : tes sentiments pour moi, ô combien fragiles à ta lecture, ne résisteront pas à notre éloignement géographique. Notre relation te rend donc malheureuse et tu es sur la voie de ne plus me désirer sexuellement ! Avoue que tu n’as pas fait dans la dentelle cette fois-ci, et que ton sens de l’amour est pour le moins curieux.
Quelle est, en fait, l’unique cause de ta perdition ? Aucun élément objectif, matériel, n’a changé. Seul le temps passe et ta générosité, ton abnégation sentimentale n’y résistent pas.
Tu m’as écrit à plusieurs reprises que c’est moi qui te quitterait, et jamais toi. Tu viens de prouver le contraire. Ça n’est pas forcément celui qui prend concrètement l’initiative de la rupture qui en est véritablement l’auteur.
Reprenons tes dires :
Tu as des doutes sur ma capacité à te rendre le quotidien heureux et tu souffres de ne pas m’avoir journellement. Contradiction de taille et manque de confiance en moi, donc pas d’amour absolu.
Je resterai (ce que je suis depuis le début, j’en déduis) un « amant épisodique ». Merci pour la dépréciation : je ne suis pas digne de tes sentiments si je ne suis pas plus présent.
Toi qui te reconnais dans le monde moyenâgeux, explique moi comment
une belle en cheveux pouvait aimer intensément et se donner à un chevalier constamment sur les routes ? L’intégrité, la fidélité et l’entretien de la force de son amour, ça existe depuis le début des temps.
Tu avoues donc ne pas pouvoir m’aimer de façon « grandiose » tant que perdurera cette distance. Là encore, égoïsme sentimental. Moi qui te croyais du monde du désir et capable d’aimer totalement à distance... Cela constituait pourtant les données de départ de notre rapport. Tu changes les règles du jeu au gré du temps qui passe. Ce n’est pas moi qui agresse l’autre, ma Sandre ; ta négativité est atroce.
Tu as perdu tes « illusions » de concrétisation avec moi : encore une fois, rien n’a changé depuis le départ et, d’un coup, tu perds tout espoir et je ne mérite plus ta confiance en l’avenir. Je me demande de quoi sont constitués tes sentiments. C’est le bonheur de quoi que tu souhaites ?
J’ai la chance de rester une « préoccupation masculine » avec grosse bite et couilles poilues ! Quel pied, mais qui sait si, dans trois mois, je ne vais pas être aussi réduit dans ma sexualité ! Qui sait de quoi tu es capable en état de détresse absolue...
J’ai d’ailleurs des signes de ce détachement. Ton amour est tel que tu ne supportes pas d’être une maîtresse et, pire, tu as l’impression de n’être qu’un objet de sexe !!! Enfin, soyons sérieux... Tu sais bien qui tu es physiquement Sandre... tu n’as rien du parangon de la sensualité... S’il n’y a que cela qui nous unit, je peux trouver bien mieux et sans problème. Désolé de ma cruauté, mais tu m’y obliges dans tes accusations.
Tu me dis d’ailleurs toi-même que ton inhibition sexuelle est en marche, et encore par le fait de la distance, ce qui va à l’encontre des lois fondamentales du rapport amoureux dans l’histoire de l’humanité. La distance a toujours été un amplificateur du désir lorsqu’elle est cultivée coquinement.
Alors quoi, on se verra tous les mois pour jouer au bridge ?!!! Si c’est ce qui nous attend, mon dieu...
Tu ne peux « rayonner de bonheur », tu ne veux plus rien presser, tu n’es pas heureuse...
Que te dire, si ce n’est que tu es la seule responsable de cette entreprise de démolitions...
C’est bien dommage que tu sois si déstructurée.
Je t’embrasse avec chagrin, espérant que tu te reprennes.
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Le 19 août 1996.
Ma Sandre adorable,
Tes angelots, nichés dans leur enveloppe azurée, m’ont délicieusement caressé les tympans de la musique apprise par tes soins... Bon, je me tire les oreilles, car je me trouve lourd de la plume.


Heïm est très content de mon mémoire...
Tu me combles par tes attentions et je te sens chaque jour un peu plus proche de moi. Nous allons bientôt fusionner ma Sandre à dévorer.
Tes coquineries me manquent et toutes tes saveurs me font monter l’eau à la bouche.
Je t’embrasse et t’enlace au-delà du charnel.
P.S. : ci-joint autre copie d’article obtenu pour Limoges.
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Le 21 août 1996.
Ma bien-aimée,
Je suis un peu fripon, j’en conviens. [...] Nous avons chacun nos petits trucs pour supporter l’attente de l’autre. [...]
De toute façon, nous sommes à moins d’une centaine d’heures de nous embrasser, entre tendresse et fougue... Cela passera vite malheureusement... alors délectons-nous et vivons intensément chaque parcelle de seconde.
A te serrer, ma Sandre adorée.
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Le 29 août 1996.
Ma Sandre adorée,
Ma délicieuse, j’ai été enchanté par ce séjour dont je ne conserve que de bonnes choses. Tu m’as gâté et tes sentiments me touchent profondément. Je suis un peu indisponible, tout comme toi, et j’espère que tes épreuves vont bien se passer. Tes deux petites cartes et ta lettre m’ont fait du bien, tes mots sont comme un baume sur les rudesses existentielles.
Désolé, je suis un cochon de la plume et pas très enlevé de style. J’essaierais de t’écrire plus longuement une prochaine fois. Tentons vraiment de nous aimer sans voile et nous construirons du solide.
Que t’a appris mon mémoire, ma douce ?
Au très grand plaisir de te lire, mes plus douces caresses...
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